TELETRAVAIL ? LES REFLEXES A PRENDRE…

TELETRAVAIL ? LES REFLEXES A PRENDRE…

« Donnez aux gens la liberté de travailler où ils veulent, et ils excelleront »
Richard Branson

Oui, à condition que quelques principes fondamentaux soient respectés !

Un employé isolé, c’est un employé plus stressé, moins performant et moins fidèle à son entreprise.
Ce mal-être de l’employé est la plupart du temps le résultat d’une communication interne insuffisante ou inadaptée au cadre du télétravail. Il convient donc de mettre en œuvre des mesures spécifiques de prévention au télétravail comme favoriser le lien social, former les individus à la gestion du temps et de leur charge de travail à leur domicile, établir une charte de travail et favoriser la bonne installation et l’équipement de l’employé.

Comme je le suggérais dans mon article précédent sur le « Télétravail ? Gare à l’isolement » il est essentiel d’édicter un cadre et une charte respectant la vie privée avant toute mise en place du télétravail. En d’autres termes, il est nécessaire de former en amont les salariés à l’utilisation des technologies de l’information et de la communication et de clarifier l’organisation du télétravail.
Des règles claires, connues des deux parties (déterminations des plages horaires de travail, de possibilité de contact, la fréquence des réunions en distanciel, les modalités de contrôle, la définition des tâches confiées, les limites du rôle et des responsabilités, les échéances…) sont primordiales. Cela permet d’avoir un cadre de référence commun que l’éloignement et/ou l’affaiblissement du lien social direct n’affaibliront pas.
Une fois le cadre de travail bien défini, les dirigeants, les managers doivent privilégier le lien et les échanges en visio pour « réhumaniser » la relation. Les courriels, sms, seuls ne suffisent pas. Les salariés ont besoin d’échanger, de se voir, d’être rassurés. L’idéal étant que quotidiennement le salarié interagisse avec au moins 3 personnes.
En cette période d’instabilité économique, de souffrance financière, il est primordial pour le manager de communiquer et de garder le lien avec ses équipes. Ce n’est pas une démarche toujours facile quand on sait que la principale préoccupation du dirigeant est de faire face à la situation économique de son entreprise. Néanmoins, une réunion quotidienne de 20 à 30 minutes est recommandée.
Selon la taille de l’entreprise, le dirigeant n’a pas forcément besoin d’être systématiquement présent. Le relai peut être assuré par les managers des différents services tout en gardant en tête qu’eux aussi auront la nécessité d’un soutien et de connaître clairement les directives de l’entreprise au préalable. Les réunions peuvent se faire sous la forme d’un café virtuel ! Laissez court à votre imagination pour organiser les séances et les thématiques… Dans tous les cas, elles permettront de prendre la température, d’informer, d’ajuster les missions, d’organiser le travail de manière solidaire, de repérer plus facilement un salarié en difficulté. Les réunions évitent également que le salarié ressente l’isolement mais aussi l’ennui qui peut le guetter ou encore la peur d’un licenciement.

Dans le contexte de cette crise, je recommande aux dirigeants de préparer la sortie de ce deuxième confinement. Ce dernier confinement va laisser des traces sur l’organisation et sur les comportements de chacun au-delà des comptes de résultats. La fragilité psychologique de certains collaborateurs, l’attitude des salariés vis-à-vis d’autres collaborateurs, la prise de certaines décisions par l’entreprise risquent d’être exacerbées. Anticiper, apporter du soutien notamment par le biais du coaching est un moyen d’éviter l’anxiété voire même pour certains une détresse psychologique.
De plus, si une grande partie du travail est maintenu en télétravail dans l’entreprise à la fin du confinement, je vous propose de mettre en place toutes les conditions requises pour le bien-être du salarié. Nous ne sommes pas à l’abri d’un nouveau confinement et au-delà de ce risque, le télétravail nécessite des ajustements, il ne s’improvise pas et ce même si nous avons dû faire preuve d’adaptabilité avec ces deux confinements. Il est donc nécessaire de l’anticiper pour mettre en place tous les dispositifs nécessaires à la limitation des risques professionnels.
Je vous propose de réfléchir, conjointement avec le travailleur concerné, avec vos collaborateurs à différents aspects comme :

– l’aménagement et l’ergonomie du poste de travail au domicile
– le droit à la déconnexion
– la mise en place de réunions quotidiennes
– la transmission des informations de l’entreprise
– la rédaction d’un avenant au contrat avec le cadre et la charte du télétravail
– le suivi, l’accompagnement par du coaching

En quelques mots…
Un espace, au domicile du salarié, dédié à son lieu de travail est essentiel pour qu’il puisse exercer de manière optimale. L’ordinateur portable doit être adapté en poste fixe par exemple…
Je vous parlais en début de cet article du droit à la déconnexion avec l’importance d’établir un cadre strict concernant les horaires de travail. Les horaires doivent être fixées et respectées par toutes les parties tout comme pour les périodes de congés. La mise en place de pauses au domicile du salarié est importante pour son équilibre tant physique que psychique. Dans l’enceinte de l’entreprise, les pauses ou les micro coupures se font naturellement par un déplacement vers l’imprimante, la machine à café… ce qui n’est pas forcément le cas à son domicile.
Pour les réunions en ligne, il est primordial de mettre en place des horaires de communication quotidien fixe avec la hiérarchie, avec un collègue, ou avec l’ensemble de son service.
L’entreprise doit prévoir également des temps d’information sur les actions, le développement, la mission de l’entreprise afin que les individus conservent le sentiment d’appartenance, gardent le lien avec l’entreprise et ce même si certaines informations ne semblent pas le concerner.
Je recommande à ce que le salarié se rendent au minimum 1 à 2 fois par semaine physiquement dans l’entreprise.
Enfin, l’accompagnement dans la mise en place de toutes ces mesures et la préparation des équipes à ce nouveau mode de travail et de fonctionnement de l’entreprise est plus qu’essentiel.
La tâche est certes grande et en même temps, elle mérite de s’y attarder !

Je terminerai cet article avec quelques mots pour les salariés au chômage partiel car eux aussi ont besoin de soutien et de préserver le contact avec leur entreprise. Il est donc indispensable que le dirigeant maintienne le lien avec ses employés.
Mis au chômage partiel ou technique à 100%, ils peuvent également souffrir d’isolement, développer un sentiment d’inutilité ou encore une anxiété quant à leur avenir professionnel.

Et vous où en êtes-vous avec le télétravail ?

TELETRAVAIL ? GARE A L’ISOLEMENT…

TELETRAVAIL ? GARE A L’ISOLEMENT…

En ces temps de crise sanitaire, le télétravail s’est immiscé au cœur de tous les foyers ou presque…
Quelle aubaine !
Finit le temps des bouchons, la course après la montre. Moins de stress, une économie de temps, une baisse du coût du transport…
Révolu le temps de l’open space où le manque d’intimité sévit, où le fourmillement ambiant assomme…
A nous la liberté de travail et la souplesse dans l’organisation des tâches professionnelles comme personnelles !

Mais en réalité, qu’en est-il vraiment du télétravail ? De celui qui s’installe un peu plus tous les jours dans notre vie quotidienne.
Alors même s’il apporte de nombreux avantages, il comporte aussi des risques professionnels de nature physique et psychologique.

Par l’affaiblissement des relations interpersonnelles, le salarié devient plus vulnérable.
Avec le télétravail, les communications en face à face s’amenuisent au profit de communications virtuelles par écran interposé. Le ressenti des salariés concernés est souvent d’être coupé de la société. L’absence d’interactions directes retentit sur la performance au travail, plus de réunions en réelles, plus de regards au sein d’une équipe, plus de moments de partage à la pause-café…

Il n’est pas rare que les salariés soient confrontés à l’inadaptation de leur matériel de télétravail. Les espaces (bureau à domicile) sont bien souvent inadéquats et insuffisants. Les équipements, ordinateurs, téléphones, imprimantes, ne sont pas assez performants. Les salariés se retrouvent dans un environnement de travail perturbé avec non seulement des difficultés techniques (problèmes de connexions internet, partage d’ordinateurs au sein d’un foyer…) mais aussi des obligations familiales modifiées.

La crise actuelle multiplie les risques de surcharge mentale, de tensions familiales et c’est sans compter sur l’anxiété grandissante (contagion émotionnelle, cf article du 07.11.20 Les incidences de la peur) sur sa santé ou celle de ses proches.
Le sentiment de restriction des libertés tout comme l’incertitude économique vont eux aussi impacter sur la performance des salariés et sur leur moral.

Avec le télétravail, le stress s’immisce peu à peu, faute bien souvent d’un cadre clair et défini du travail à distance.
Pour certains salariés cette source de stress peut être liée à des contrôles ou des objectifs excessifs de son entreprise qui cherche à tout prix à gérer au mieux la crise.
A l’inverse, pour d’autres ce sera un sentiment d’absence d’encadrement ou le sentiment d’être oublié par sa hiérarchie, manque de lien régulier par téléphone ou par visioconférence.
L’absence d’information sur la politique de l’entreprise, des instructions peu claires et incertaines peuvent également conduire à ce sentiment d’isolement et de solitude.

Enfin, le salarié comme le manager peut aussi faire face à des risques psychosociaux importants avec notamment la perte des limites entre vie professionnelle et vie privée…

Et vous comment vivez-vous le télétravail ?

LES INCIDENCES DE LA PEUR !

LES INCIDENCES DE LA PEUR !

Comment ne pas succomber à cette peur qui nous entoure depuis ce printemps autour du virus, la Covid-19 ?

Si la peur est une émotion normale et parfois nécessaire, elle peut aussi nous desservir. La peur est l’une des émotions primaires de l’être humain. La peur est une réaction physiologique de notre organisme face au danger réel mais elle peut aussi se déclencher sous la forme d’un danger « imaginaire » lorsque trop d’incertitudes, d’afflux d’informations contradictoires envahissent notre esprit.

Le doute, l’instabilité, la confusion viennent alors alimenter notre sentiment de peur. Ces états nous empêchent de faire preuve de discernement. Ils prennent des proportions illimitées et se transmettre d’une personne à une autre à grande vitesse. Il s’agit de contagion émotionnelle. En 2019, Christophe Haag, chercheur en psychologie sociale, détaille dans son ouvrage les mécanismes par lesquels nos émotions sont ca¬pables de se propager d’un individu à l’autre à l’échelle planétaire. Nous vivons en ce moment cette situation où la peur s’immisce depuis des semaines, des mois en chacun de nous.

En effet, chacun souffre de ce climat difficile, de cette affluence d’informations contradictoires, de l’absence de contact et de la restriction de liberté. Alors, cette atmosphère lourde et ce climat ambiant pèsent sur notre moral et génèrent de la peur source de stress.

Aujourd’hui, nous savons que le stress affaiblit nos défenses immunitaires. Des chercheurs de l’université de Pittsburgh ont montré en 2012 comment des personnes en bonne santé réagissent face à une infection selon s’ils sont stressés ou pas.
Les gens stressés ont habituellement un taux plus élevé de cortisol, l’hormone du stress. L’étude montre que le système immunitaire finit par s’adapter et résister à l’action du cortisol.

Il est comme endormi à force de baigner dedans et devient sourd au message anti-inflammatoire que le cortisol lui adresse. L’individu est par conséquent plus fragile tant sur le plan immunitaire qu’émotionnel.

Si vous avez l’impression de trop vous laisser dominer par vos peurs, c’est le moment de faire une introspection, seul ou soutenu par un professionnel.
Quelques astuces anti-stress à découvrir dans l’article « Prendre de la distance sur la peur » !

BURNOUT, UN SYNDROME QUI N’ARRIVE PAS QU’AUX AUTRES !

BURNOUT, UN SYNDROME QUI N’ARRIVE PAS QU’AUX AUTRES !

En quelques mots…
Le burn-out se traduit par un état d’épuisement professionnel ressenti face à une situation de travail et dont les manifestations s’expriment sous différentes formes.
Le burn-out, syndrome tridimensionnel, résulte d’un stress cumulatif devenu chronique. Il est défini comme un syndrome d’épuisement émotionnel, de déshumanisation et de réduction de l’accomplissement personnel qui se manifeste chez des personnes impliquées professionnellement. Il touche toutes les catégories socio-professionnelles, des indépendants aux artisans, du salarié au chef d’entreprise…

Burn-out, un syndrome à trois dimensions…
Le burnout va se manifester et évoluer en trois phases :
.Épuisement émotionnel
.Déshumanisation ou dépersonnalisation
.Réduction de l’accomplissement personnel ou inefficacité

•  Épuisement émotionnel
C’est la première manifestation du burn-out.
Une fatigue intense, inhabituelle se développe avec une incapacité à récupérer malgré du repos.
La personne peut avoir des manifestations d’émotions excessives, devient irritable, se sent stressée, n’a plus d’énergie. Cela peut même aller jusqu’au sentiment d’être vidé de toutes ses ressources.

• Déshumanisation ou dépersonnalisation
Dans cette phase, le comportement de l’individu se rigidifie, il se met à distance de l’autre et de son travail. Il se désengage petit à petit professionnellement, il se déshumanise jusqu’à en devenir dur pour son entourage.
Cet état s’ancre lentement, insidieusement à l’insu de lui-même. L’individu a cependant conscience de cette prise de distance mais est incapable de lutter.

• Réduction de l’accomplissement personnel ou inefficacité
Cette perte du sentiment d’accomplissement personnel se traduit par une sensation d’inefficacité et d’incapacité dans son travail. La personne doute d’elle, elle a le sentiment de ne plus être à la hauteur, se dévalorise, culpabilise et se démotive. Elle perd de plus en plus confiance en elle.

Le burnout n’arrive pas qu’aux autres !
Soyez vigilant avec votre entourage. Ce sont souvent les proches qui détectent les premiers signaux.
N’hésitez pas à rencontrer un professionnel à titre préventif

 

PRENDRE DE LA DISTANCE SUR LA PEUR !

PRENDRE DE LA DISTANCE SUR LA PEUR !

Hier, je vous ai expliqué les incidences de la peur sur notre corps tant physique que mental !

Il est donc important d’agir pour ne pas continuer à se laisser envahir dans notre quotidien par ces peurs.
Vous pouvez diminuer votre stress en mettant en pratique quelques astuces que vous trouverez ci-dessous ou encore en étant soutenu par un professionnel.

Astuces que vous pouvez consommer sans modération et selon votre convenance chez vous :

  • Limitez l’hyper connexion et surtout les canaux d’information en continue où l’atmosphère stressante et l’incertitude face à l’avenir sont omniprésents.
  • Pratiquez la pensée et la visualisation positives : fermez les yeux, accueillez une image positive et visualisez-vous dans ce lieu agréable, dans cette situation désirée… Soyez pleinement dans le ressenti.
  • Recentrez-vous et accordez-vous des pauses de quelques minutes en pratiquant de la sophrologie, de la méditation. Il existe une multitude d’applications faciles à utiliser et à télécharger.
  • Pratiquez la cohérence cardiaque quotidiennement. Quelques minutes suffisent ! Cette technique de relaxation se base sur des exercices de respiration pour ralentir notre rythme cardiaque, qui a tendance à s’emballer au moindre bouleversement émotionnel.
  • Prenez le temps d’analyser le vocabulaire que vous utilisez et changer vos mots, vos phrases en tournures positives.
  • Offrez votre soutien à une personne ! Il existe une multitude de possibilités, malgré le confinement, d’apporter votre aide. Vous avez des compétences et elles seront utiles…
  • Si vous êtes toute la journée chez vous, prenez le temps de vous apprêter, faites-vous beau/belle comme si vous deviez sortir.